Le moringa bio peut à la fois nourrir les Africains et débarrasser Rhône et étangs des PCB, métaux et pesticides. Utopique ou génial, au choix.
On se méfie, d’abord. Comment un arbre peut-il guérir tous les maux de la terre, et accessoirement ceux de la Camargue ? C’est pourtant la promesse d’un consultant, Georges Senot, sûr d’éradiquer PCB, pesticides, métaux lourds, médicaments… Et assurer qui plus est une démoustication efficace ! Son idée : dépolluer Rhône et étangs grâce aux graines, utilisées en tourteaux, d’un arbre d’origine indienne, le moringa bio, très présent aussi en Afrique depuis le XIXe siècle. Georges Senot s’est cassé les dents à taper à la porte des institutions, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qu’il soupçonne d’avoir mis le moringa « sur une liste noire ». Selon lui, si on ne recourt pas aux vertus de l’arbre, c’est qu’ »il est très dangereux pour le système industriel ». « cet arbre est tellement merveilleux qu’on a peine à croire tout ce qu’il peut faire ». Les feuilles peuvent soigner des maladies et son pouvoir nutritionnel est déjà reconnu.
Fidel Castro ne jure que par le moringa bio et veut en couvrir les terres de Cuba Il cherche à convaincre des collectivités, partout où le moringa bio peut être efficace, de la pertinence de son utilisation.
Un arbre miracle, potion magique, à en croire Georges Senot… « , selon lui : les graines de moringa – comme des gros haricots – peuvent être utilisées comme floculant des impuretés de l’eau. « Ça fait aimant et tout tombe au fond. On drague ensuite et on fait brûler tout ça dans les cimenteries. » Employé comme insecticide, le moringa serait en outre une alternative à l’agent utilisé pour la démoustication de la Camargue, le BTI, « qui n’a rien d’écologique contrairement à ce qu’on dit ». Au moins un politique s’est emparé du sujet : Fidel Castro ne jure que par le moringa et veut en couvrir les terres de Cuba. L’Inde « est avancée là-dessus, mais dans le secret ». Le moringa a l’avantage de nourrir les populations locales. Un Montpelliérain en atteste. Jacques Plan est directeur de Cofor international, une branche de l’association des communes forestières. « C’est un complément alimentaire assez miraculeux », soutient-il. Les feuilles sont utilisées vertes en légumes, ou sont séchées et transformées en poudre. Certains orphelinats en ont fait, en Afrique, leur produit phare : la renutrition classique coûte cher, et le moringa apporte les protéines et les éléments minéraux nécessaires.
Georges Senot est sûr que le moringa pourrait être un remède à la famine
Voilà qui en ferait un exemple de coopération Nord-Sud. Un arbre tropical impossible à transplanter sous nos latitudes mais qui pourrait à la fois nourrir les populations du Sud et résorber les excès industriels du Nord. « Ça filtre les bactéries, assure Jacques Plan. Vous garantir que ça purifierait les eaux du Rhône, honnêtement, je ne peux pas. Mais je peux vous certifier que les enfants malades, avec le moringa, recouvrent la santé. Des trucs miracle, on en a vendus beaucoup aux Africains, comme la culture du jatrofa (une plante, NDLR) pour en faire du carburant. Mais le jatrofa est toxique. Les gens s’empoisonnent. Le moringa, ils connaissent. On ne pourrait pas nous accuser de faire une production d’exportation, puisqu’on n’exporterait que les tourteaux. C’est du gagnant-gagnant. » Georges Senot, quant à lui, est sûr que le moringa pourrait être un remède à la famine : il ne pousse que dans les zones tropicales, et c’est là où se cristallise la faim dans le monde. « Il faut donner du moringa à ces populations. C’est un sujet explosif et je suis prêt à mettre le feu. »
Des expériences voisines sont déjà menées : à Saint-Just (Hérault), la Lyonnaise des eaux piège sur une zone humide les résidus médicamenteux et cosmétiques au débouché d’une station d’épuration. A Saint-Laurent-le-Minier (Gard), ce sont les sols qu’on dépollue avec des plantes locales qui stockent les métaux lourds sur le site de l’ancien bassin minier.
De Montpellier au Bénin
Cofor international mène en ce moment un programme au Bénin, pour créer des forêts communales. « On en est déjà à 350 000 hectares et l’objectif est de 600 000 », insiste Jacques Plan . Une production comme le moringa pourrait permettre de trouver un débouché économique.
Jacques Plan est aussi partie prenante d’une autre association montpelliéraine, Silva. Elle rassemble « des gens qui ont passé des dizaines d’années en Afrique », à l’instar de salariés du Cirad ou de Supagro. Parmi les projets, la sensibilisation des enfants aux forêts souvent extrêmement dégradées.
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